Beauchamp fête son centenaire avec l'arrivée de 900.000 m3 de marchandises stockées, un entrepôt Amazon et 1.100 rotations de camions par jour 24h/24 et 7j/7.
La suite de l'article est long. Il s'agit d'un avis transmis a une autorité administrative et dans ce cas les arguments avancés doivent être démontrés.
L'association BARDE (Association de Riverains pour la Défense de l'Environnement, membre de Val d'Oise Environnement) a transmis, suite à une participation du public concernant l'ensemble VECTURA / SCI LUCIA / AMAZON l'avis suivant en son nom et aux noms des associations suivantes : VAL D'OISE ENVIRONNEMENT / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT IDF (Association agréée au titre de la protection de l'environnement), CHANGEONS D'ERE (membre de Val d'Oise Environnement), LES AMIS DE LA TERRE FRANCE et LES AMIS DE LA TERRE 95 (Associations agréées au titre de la protection de l'environnement), AGIR POUR BESSANCOURT, COLLECTIF SAUVOX de Beauchamp.
L'association BARDE rend public cet avis afin que les enjeux d'aménagement de cette zone soient compris, notamment en terme d'impact sur le territoire, par l'ensemble des habitants de Beauchamp et de la communauté d'agglomération du Val Parisis. Ces choix politiques de la maire Francoise Nordmann et de son premier adjoint Patrick Planche validés et approuvés par l'ensemble des conseillers municipaux de leur majorité, du président de l’agglomération du Val Parisis Yannick Boëdec, impacteront longuement Beauchamp. Cette avis se termine par une conclusion à propos de l'ensemble de la conduite du projet qui engage l'évolution de la zone sur les cinquante prochaines années comme l'a été l'installation de l'usine de la société 3M sur cette zone.
Voici l'avis : Le projet Vectura se compose essentiellement d'entrepôts de stockage de marchandises et de messagerie. Les associations Val d'Oise Environnement (VOE), BARDE (Beauchamp Association de Riverains pour la Défense de l'Environnement) de Beauchamp, Changeons d'Ere de Taverny, les Amis de la Terre France, les Amis de la Terre 95, Agir pour Bessancourt et le collectif SAUVOX de Beauchamp s'unissent et émettent un avis commun. Ces quatre associations et ce collectif s'accordent pour constater les points suivants :
1/ Sur la procédure de participation du public :
Il y a un an et demi, une enquête publique a eu lieu sur l'implantation de SCI Lucia / Vectura. Du 29 mars au 24 avril 2021, une consultation publique est organisée suite à l'arrêté du préfet pour l'enregistrement d'une ICPE. En août et septembre 2021 la même consultation a eu
lieu en incluant cette fois d'autres villes. Le projet clairement identifié pourtant n'était pas
associé à un classement d'une ICPE pour le volume de stockage conséquent (900.000 m3). Il était précisé qu'éventuellement un classement du lot B en ICPE serait possible selon les activités retenues.
SCI Lucia / Vectura savait dès le départ du projet que l'installation aboutirait à un classement ICPE en raison du volume de stockage que les bâtiments construits génèrent avec leurs 148 quais d'accueils poids lourds. Cette façon de découper la présentation du projet au public n'est pas honnête alors que cette société se présente comme un spécialiste de la logistique et messagerie. Il peut être dès lors soutenu que cette façon de procéder est intentionnelle et biaise l'enquête publique de 2020 en n'ayant pas fourni tous les éléments d'appréciation au public. D'ailleurs le rapport rendu de la Mission Régionale d'Autorité Environnementale (MRAE) daté du 02 avril 2021, en pleine consultation publique sur l'ICPE, ne prend pas en compte cette demande d'enregistrement d'ICPE. Dès lors, il peut être affirmé que cette information a été sciemment cachée à la MRAE. Ce rapport n'analyse donc pas la demande d'enregistrement d'une ICPE et les conséquences induites par une telle demande. Aucun document à télécharger ne précise la demande d'enregistrement d'une ICPE dans les pièces soumises à la participation du public. D'ailleurs la MRAE écrit en page 9/24 du mémoire pour le lot A : « Les équipements techniques suivants sont prévus : chauffage/climatisation, atelier de charge de batterie, transformateurs électriques, système d’extinction incendie, local sprinkler. Aucune ICPE n’est prévue sur ce lot (p.18). ». Or la demande d'enregistrement d'ICPE porte sur les quatre bâtiments des lots A et B.
Les sites internets des communes concernées lors de la consultation de l'ICPE ne présentent pas cette participation sur leur site internet : Pierrelaye, Bessancourt, Taverny.
2/ Sur le volume de stockage et l'impact sur le trafic :
Une étude de trafic réalisée par CDVIA en juillet 2019 et intégrant les projections du projet de la SCI LUCIA, fait état d’environ 1200 véhicules légers/j et 550 poids lourds soit 100 véhicules/h en heure de pointe du matin (dont 10 P.L) et 450 véhicules/h en heure de pointe du soir (dont une vingtaine de P.L). Le site ouvre 24h/24 et 7j/7 au trafic routier. Ainsi ce site augmente substantiellement le trafic routier dans le département. C'est l'important volume de stockage de marchandise qui produit ce trafic routier notamment poids lourds. Rappelons que la MRAe avertissait : Si l’étude d’impact estime que le volume de trafic routier n’augmentera que relativement légèrement, « pour la MRAe, cette conclusion n’est pas suffisamment justifiée ». Concernant l'impact sur la ville de Beauchamp l’opérateur se contente d'une simple affirmation (MEMOIRE EN REPONSE de l’opérateur SCI LUCIA au PV de Synthèse du 24 juillet 2020) : Le projet de construction d’un parc d’activités sur la commune de Beauchamp n'aura qu’un impact limité sur la circulation. Les associations ne peuvent se satisfaire de simples déclarations d'autant plus que le site pourrait comprendre une activité de livraison finale au client (dit livraison du dernier kilomètre). Les études ne parlent que de véhicules légers d'employés pour le site. Les véhicules légers de livraison « dernier kilomètre » ne sont donc pas pris en compte dans le cadre de cette activité. Par ailleurs, ne pas savoir si le site comprend l’activité du « dernier kilomètre » illustre le manque d’informations transmises par l’aménageur sur le fonctionnement réel de ces bâtiments, d’autant qu’aucune information n’est donnée sur l’identité de leurs exploitants finaux. Ainsi le public ne peut apprécier l'entièreté des impacts que peuvent avoir ces constructions.
3/ Sur le volume de stockage et l'impact sur la pollution :
Ce projet ne répond pas aux objectifs climatiques de réduction d'émission de gaz à effet de serre, pollution de l'air (réduction des particules fines dues au carburant diesel des camions et V.L., NO2 par exemples), réduction des nuisances sonores en regard du volume de marchandise stockée et du trafic routier induit. La pollution sonore restera élevée suivant les chiffres avancés, impactera la santé des habitants de part l'activité également nocturne et week-end. Le site émettra du bruit de façon continue tout au long de la journée. Une étude complémentaire sera réalisée sous 6 mois après mise en exploitation du site. Le dossier n'explique pas les conditions de cet étude et la publicité qu'il en sera faite. L'étude Costrategic présente la qualité de l'air à Beauchamp sur la journée du 21 mai 2021 sans préciser l'état météorologique cette journée. Une démarche honnête et scientifique aurait présenté la qualité de l'air sur une période d'une année et mentionnant les conditions météorologiques particulières comme le vent qui dissipe les polluants. Le projet Vectura affirme se conformer au plan de protection de l’atmosphère (ppa) et au plan régional de la qualité de l’air (prqa), sans préciser comment va s'opérer la mise en œuvre en terme de moyens, calendriers, types d'action. L'étude Théma Environnement d’août 2021 se borne à lister des valeurs météorologiques, de pollutions relevées sur les différentes stations du territoire sans étudier l'impact du centre logistique sur la qualité de l'air. Aucune valeur prévisionnelle impactant la qualité de l'air n'est fournie dans les différents scénarios climatologique, de trafic tant PL que VL. La légèreté de l'analyse et par conséquent les conclusions afférentes montrent que ce point sensible est toujours aussi éludé et bâclé. Les éléments transmis par Vectura ne permettent pas non plus d’apprécier les impacts environnementaux associés à la fabrication et au transport des marchandises qui y sont stockées et distribuées. Ce site joue pourtant un rôle prépondérant dans leur distribution puisqu’en leur absence les marchandises ne seraient pas acheminées et, par conséquent, elles ne seraient pas produites. Selon l’INSEE dans son rapport Le « made in France » du 05 juin 2019, 92,5% des produits électroniques sont importés et 80% pour le textile. Selon l’ADEME, dans son dossier La face cachée des objets de septembre 2018, 80% à 90% de l’empreinte carbone de ces produits se situe dans leur fabrication et 57% des émissions totales de la France sont des émissions importées (liées à la fabrication et au transport de ces produits à l’étranger). La fabrication et le transport des seuls produits textiles et électroniques représentent un quart des émissions importées de la France. L’activité de ces sites a donc des impacts, incompatibles avec la stratégie nationale bas carbone de la France ainsi qu’aux deux derniers rapport du Haut Conseil pour le Climat. L’empreinte carbone des marchandises qui vont transiter par ce site est pourtant impossible à apprécier en l’absence d’étude transmise par Vectura, avec des impacts variables selon les exploitants inconnus à ce jour. En raison de l'activité diurne, la pollution se manifeste aussi par l'éclairage. Le projet ne prévoit pas de mesurer les niveaux de pollution sonores et atmosphériques (particules fines et gaz) avec des capteurs. Les habitants demandent ces installations.
4/ Sur le volume de stockage et le risque d'incendie :
Un bâtiment principal A à lui seul contiendra 46% du volume de stockage. Une telle concentration pose question malgré les affirmation de répondre aux normes incendie et aux équipements prévus. L'étude ne précise pas dans quelles mesures les casernes de pompiers locales pourront répondre à un tel incendie. Malgré les équipements prévus, tels les RIA, ils resteront inutiles dans cette hypothèse, et ainsi le risque d'incendie n'est plus maîtrisé. L'étude incendie ne prend pas en compte l'impacte sur les populations locales.
5/ Sur l'absence d’intermodalité ferré/fluvial :
Les associations VOE, BARDE, Changeons d'Ere, les Amis de la Terre France, les Amis de la Terre 95, Agir pour Bessancourt et le collectif SAUVOX déplorent l’absence d’interconnexion avec des modalités de transports tels que le rail et la voie d’eau. Ce projet se base uniquement sur le transport routier. Ce projet de logistique étant éloigné de tout pôle ferré et fluvial, il est essentiellement fondé sur le trafic routier et ne pourra pas évoluer vers de l’intermodalité. Il ne va pas dans le sens des accords de Paris.
6/ Impact sur le futur groupe scolaire :
La commune de Beauchamp prévoit de transformer les locaux du centre aéré en école suite à la croissance démographique de la population. Cette transformation en école n'a pas été analysée notamment en terme de sécurité routière. Déjà aujourd'hui, la traversée piétonne est dangereuse en raison du croisement au même endroit de deux autres voies arrivant sur l'avenue de l'égalité. Le feu vert piéton est actif alors que les voitures d'autres voies peuvent passer. Les parents arrivent à pied ou en véhicule. La configuration routière conjuguée à la hausse de la circulation conduira inévitablement à des accidents corporels avec des enfants ou des accidents routiers.
7/ Impact de l'ouverture de l'avenue de l'égalité sur la RD411 :
Suite l'ouverture de l'avenue de l'égalité sur la RD411 créé par la projet Vectura, l'impact de la hausse du trafic routier n'a pas été étudié. Il est aussi à craindre que la sortie du site Vectura sur l'avenue de l'égalité destinée ce jour aux véhicules de secours ou à titre exceptionnel soit réaménagée comme une autre sortie du site pour tous les véhicules VL/PL. Aucune garantie n'existe pour garantir l'usage prévu aujourd'hui d'autant plus que l'accès à la RD411 par l'avenue de l'égalité construit facilitera la sortie des véhicules du site Vectura vers l'autoroute A15.
8/ Impact de la rétrocession du bois Barrachin :
8.1/ sur les espèces protégées : Après la rétrocession du bois Barrachin (5 ha) à la ville de Beauchamp / communauté d'agglomération Val Parisis, de nombreux arbres ont été abattus sans aucune dérogation à la perturbation du milieu alors qu'il est noté la présence : de deux espèces de Pipistrelle (Pipistrellus nathusii et pipistrellus), classée NT par l'UICN pour la France : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises), protégées par arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Le Lézard des murailles et le Lézard vert protégés par l'arrêté du 8 janvier 2021 fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. Il en résulte une infraction au code de l'environnement sur les espèces protégées notamment ses articles L. 411-1 à L. 412-1 et R. 411-1 à R. 412-7. Pourtant l’arrête du 23 avril 2007 spécifie clairement en points I et II : I. - Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. Et également, l'arrêté du 8 janvier 2021 en points 1 et 2 précise aussi clairement : 1° Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : - la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement des animaux ; - la perturbation intentionnelle des animaux, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée. 2° Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. Ceci montre l'insuffisance des études d'impact du projet et la légèreté des opérations de réaménagement du bois de Barrachin par la commune de Beauchamp et communauté d'agglomération du Val Parisis. Pourtant en 2021, la Police de l'Environnement est intervenue auprès de la maire de Beauchamp Françoise Nordmann afin de faire retirer les arrêtés municipaux illégaux autorisant la coupe de chênes abritant le Grand Capricorne, espèce protégée. Ainsi, l'atteinte aux espèces protégées est réitérée à Beauchamp. Il est noté sur le site de l'agglomération Val Parisis : réalisation de trois accès, création d'un sentier pour les sportifs et d'un cheminement pour les personnes à mobilité réduite, aménagement de deux aires de repos au cœur du bois, pose de panneaux pédagogiques pour sensibiliser les habitants à la biodiversité du milieu. Il n'existe aucune étude de réaménagement du bois prenant en compte la présence de ces espèces et proposant la coexistante de la nouvelle présence de l'homme dans ce bois avec ces espèces. Aucune précaution n'est prévue par exemple pour protéger les amphibiens. Les continuités écologiques ne sont pas traitées dans leur ensemble sur l'assiette du projet. Une voie cyclable est prévue empiétant sur le bois alors que des espèces protégées habitent ce bois. 8.2/ sur la sécurité routière : La sécurisation de l'accès aux ouvertures du bois pour les piétons n'est pas prévu au niveau des trois accès : pas de passage piéton par exemple pour traverser sur des routes passantes et roulantes. L'accès au bois n'est pas sécurisé. La responsabilité de la commune et de l'agglomération, en raison de l'insuffisance de l'aménagement routier, sera mise en cause en cas d'accident routier et de personnes.
9/ Impact sur les déplacements de population :
L'accès se base sur le tout routier sans présentation d'intermodalité avec la gare de Beauchamp, le réseau de bus existant. La navette privée envisagée reste non décrite. L'activité générerait 1,200 emplois et entre 1,000 et 1,500 selon Françoise Nordmann maire de Beauchamp ce qui constitue un écart provoquant des impacts forts différents (source : la Gazette du Val d'Oise, par Daniel Chollet, publié en ligne le 13 Nov 21 à 8:54 mis à jour le 13 Nov 21 à 8:58) : https://actu.fr/.../beauchamp-taverny-amazon-destruction... Cette affirmation vient confirmer la grande généralité et le peu d'analyse sur l'impact en terme d'emploi par les acteurs politiques et économiques, et par delà l'impact environnemental des exploitations prévues sur le site. Notons qu'aucune étude existe sur le nombre d'emplois générés par ce site, la typologie des emplois et l'adéquation du bassin d'emploi au besoin de ce projet. Le site comptera 734 places de parking et semble donc sous dimensionner la capacité d'accueil en nombre. Il devient difficile d'estimer l'impact de ce projet sur ce point, d'autant plus que l'articulation avec l'environnement urbain actuel dans le projet reste muet. 10/ Impact de la construction d'une piscine sur le site Vectura : La maire de Beauchamp Francoise Nordmann a permis au promoteur Vectura, représenté par Monsieur Chiche, de s'exprimer sur deux pleines pages dans le magazine de Beauchamp (journal de la Ville Mars-Avril 2021, numéro 13, pages 6 et 7) aux frais du contribuable. Il précise que le site accueillera une piscine sans plus de détail : dimensions, capacité d'accueil, tarification, limites d'utilisation, heures d'ouvertures, gestion de l'équipement. Aucune information n'a été portée à la connaissance du public lors de l'enquête publique sur ce projet. En conséquence, la MRAE n'a pas eu la possibilité d'analyser l'impact cet équipement en terme environnemental et d'aménagement en équipement pour le bassin de population. Cette piscine entre en concurrence avec celle de Pierrelaye et le futur centre aquatique de Taverny/St Leu d'un montant estimé à 38 millions d'euros. La communauté d'agglomération du Val Parisis maitre d'ouvrage sur ce nouveau centre, tout comme les maires des alentours, n'ont apporté aucun commentaire sur ce projet de piscine supplémentaire. La seule information réside dans ce commentaire dans le journal municipal de Beauchamp et la vue apposée sur les palissades du chantier.
11/ Divers impacts constatés ce jour :
De nombreux camions n'empruntent pas le rond-point aménagé par le département sur la RD411 lorsqu'ils quittent ou arrivent le site Vectura mais ils se dirigent vers le rond-point au croisement de l'avenue des châtaigniers (Taverny) et chemin de Pontoise à St Prix/avenue Boulé (Beauchamp). Pour ceux qui quittent le site, les équipements routiers ne permettent pas d'accueillir des poids lourds. Voici une photographie prise d'un camion quittant le site Vectura sur laquelle (13/11/2021) on constate les infractions routières mettant en danger les usagers (piétons et voitures) : roulage en contre-sens, roulage sur zone zébrée. Ceci traduit le peu de réflexion des décisionnaires politiques sur ce projet et l'impréparation de l'environnement des villes de Beauchamp et Taverny à l'accueil d'un tel centre logistique qui n'est pour l'heure pas pleinement opérationnel.
L'interdiction des camions pesant plus de 3,5 tonnes n'est pas respectée dans l'agglomération de Beauchamp lors des travaux. Aucun dispositif de contrôle ou contraventionnel tant humain qu'automatique n'est installé pour faire respecter l'interdiction à cette catégorie de véhicule de circuler dans la ville. La situation ne peut que s’aggraver à l'achèvement du site.
La pollution visuelle apparaît : bâtiments importants en hauteur, palissades métalliques laides et hautes provoquant un effet tunnel, publicité de Vectura en nombre sur les palissades en face de la zone d'habitation.
Conclusion : Les associations VOE, BARDE, Changeons d'Ere, les Amis de la Terre France, les Amis de la Terre 95, Agir pour Bessancourt et le collectif SAUVOX réinterrogent sur l'utilité de cet appel à participation du public alors que les travaux sont largement engagés (bâtiment A qui démarre en exploitation et B en construction), que la consultation du public pour l’enregistrement d'une ICPE est passée et que le rapport de la MRAE n'analyse pas la demande d'enregistrement d'une ICPE.
A ce jour, le bois Barrachin subit un réaménagement non autorisé par dérogation sur les espèces protégées et sans prendre en compte ces espèces dans la conception de l'aménagement.
L'impact du projet Vectura n'a pas été étudié avec la rigueur nécessaire sur les composantes économiques et environnementales. Ce manque de rigueur a été cautionné par les décideurs politiques, la commune de Beauchamp, la communauté d'agglomération Val Parisis et le département du Val d'Oise parties prenantes tout au long de ce projet, alors que l'aménagement prévu engage l'évolution de la zone sur les cinquante prochaines années comme l'a été l 'installation de l'usine de la société 3M sur cette zone.
Pour BARDE – Fabrice REBERT – Président
Pour Val d'Oise Environnement (VOE) – Bernard LOUP – Président
Pour Changeons d'Ere – Thomas COTTINET – Président
Pour Les Amis de la Terre France – Khaled GAIJI – Président
Pour Les Amis de la Terre France 95 – Elisabeth Furtado
Pour Agir pour Bessancourt – Elie Domergue
Pour le collectif SAUVOX – Bernard LEPAN
photographie : camion sortant de Vectura devant l'entrée de l'usine 3M commentant de nombreuses infractions routières : circulation en contre-sens, zone zébrée non respectée... Il ne sera pas le seul ce jour-là !
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